Résumé du livre :
Résumé du livre :
“Dans la nuit, je me réveille presque toutes les heures, tâtonnant avec anxiété l’humidité de mes couvertures. J’entends alors ces femmes, geindre dans la douleur. Puis, viennent les cris perçants de leurs nouveau-nés. Une boule me noue la gorge. Je sens Paul bouger, mais mes mains se collent au lit. Je ne veux plus le toucher, je ne veux plus l’espérer.
À l’aube de ce dimanche d’été, rien n’aurait pu présager ce qui allait se passer. J’ai laissé partir mon fils, alors que mon cœur, lui, continuait de battre. Qu’avais-je fait pour mériter ça? Comment imaginer un instant retrouver mon souffle? Allais-je pouvoir reprendre ma vie là où je l’avais laissée? En avais-je seulement l’envie?
Je ne soupçonnais pas encore l’humanité surprenante qui allait m’envelopper. Car dans la souffrance la plus éreintante fleurissent aussi des rencontres qui laissent une trace éternelle, indélébile.
Véritable claque émotionnelle !
Le récit de Morane, cette autrice Belge de la région Liégeoise, m’a complètement bouleversée. Cette tempête émotionnelle nous plonge dans l’intimité la plus profonde, sans aucune gêne. Elle nous offre plutôt la chance de partager l’un des moments les plus difficiles, le genre d’épreuve que personne ne devrait vivre, et pourtant, cela arrive encore trop régulièrement, souvent dans le plus grand des secrets. Un tabou persiste malheureusement au-dessus du deuil périnatal. Lorsque nous sommes confrontés à l’impensable, nous préférons fermer les yeux, faire semblant, et simplement éviter d’aborder le sujet. Que pourrions-nous dire face à cette douleur inimaginable?
Morane exprime des mots/maux à ce sujet. Et quels mots! Elle nous emporte dans son histoire, nous la vivons avec une boule au ventre, la gorge nouée. Nous pleurons avec elle, mais nous célébrons également chacune de ses victoires.
Ce livre nous permet aussi de partager un petit peu de la vie de tous ceux qui gravitent autour de nous lorsque nous aspirons à devenir parents. Il nous rappelle que nous ne sommes pas simplement des numéros dans ce monde où tout va trop vite. Il nous permet de faire une pause et de comprendre la difficulté émotionnelle que le personnel soignant doit gérer au quotidien. Parfois positivement, parfois négativement. Il nous rappelle que nous sommes humains, avec nos émotions, nos peurs, nos difficultés, et surtout notre vécu.
Ce récit de vie, tout le monde devrait le lire. Pour savoir, pour comprendre, et surtout pour réagir lorsque cela touche une amie, un proche, une connaissance. Parler est réparateur. Parler offre la possibilité de continuer d’exister.
Merci Morane pour cette claque émotionnelle. Merci de nous avoir offert la chance de partager cette partie de ta vie. Merci pour ce partage.
« Et s’il y avait finalement beaucoup d’amour dans le deuil périnatal? »